En 2014, Migrant’scène vous invite sur les routes de l’Europe
et s’intéresse aux paradoxes européens face aux migrations.
Le contexte de crise favorise le développement d’un sentiment de rejet de l’autre de plus en plus marqué. L’Europe est au cœur des préoccupations politiques et sociales.
Si l’Europe s’est fondée en partie autour du respect de la dignité humaine et des droits de l’Homme, les politiques menées actuellement dans le domaine des migrations sont de plus en plus répressives et portent atteinte aux droits fondamentaux des personnes.
Ambivalente, l’Europe est pour certains un idéal, un symbole de paix, un espace de liberté de circulation. Pour d’autres, un territoire aux portes closes, une union où l’économique prévaut sur l’humain.
L’histoire des migrations et des exils est centrale dans la construction européenne. Depuis l’antiquité, l’Europe est un continent de flux migratoires constants.
Jusqu’à la première moitié du 20e siècle, les migrations s’effectuaient majoritairement d’Europe vers les autres continents ou entre les pays européens eux-mêmes. L’Europe est perçue comme un eldorado au sortir de la Seconde Guerre mondiale, période durant laquelle la plupart des pays européens sont devenus des terres d’immigration. Pour appréhender l’Europe actuelle, il est nécessaire de comprendre l’histoire des mouvements de populations, européens et internationaux, et l’impact de ces migrations sur les pays et régions d’accueil.
L’Union européenne tente de catégoriser les personnes migrantes qu’elle choisit d’accueillir ou non sur son territoire. Elle se veut inaccessible pour les «indésirables» alors qu’elle est un espace de libre circulation pour les citoyens de l’Union européenne ou certains étrangers choisis.
La mobilité a toujours existé en Europe, à l’intérieur ou à l’extérieur du continent. Bien que nous soyons tous des migrants potentiels, que la libre circulation soit un des fondements de l’Union européenne et qu’elle soit protégée juridiquement, les citoyens de l’Union européenne n’en bénéficient pas de la même façon. L’ouverture des frontières intérieures au sein de l’espace Schengen a favorisé le verrouillage des frontières extérieures et la mise en place de nombreux dispositifs de contrôles, dont l’agence Frontex. Les parcours des personnes migrantes désireuses de rejoindre l’Europe ou qui y vivent sont de plus en plus dangereux.
Les migrations sont des facteurs dynamiques de transformations sur le plan économique, démographique, social et culturel. Pourtant la xénophobie se renforce au sein des États membres de l’Union européenne.
Seule une compréhension approfondie des phénomènes de mutations vers des sociétés pluriculturelles permettra de reconnaître les particularités des groupes d’appartenances – liés par l’histoire, la religion, la langue, l’ethnie ou le territoire – et de construire des ponts créateurs d’unité entre les groupes au sein d’une société. La prise en compte de la diversité des profils des personnes migrantes est un atout important dans la construction identitaire européenne et l’émergence d’une véritable «Europe plurielle» basée sur la mixité sociale et le vivre ensemble.
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