TOULOUSE – DOCUMENTAIRE – FRONTIÈRE 66 Elsa Putelat, 2018, documentaire, 26 min. Suivi d’une table ronde
Mardi 27 novembre – Espace des diversités et de la laïcité – 19h30 – Entrée libre
FRONTIÈRE 66, Elsa Putelat, 2018, documentaire, 26 min. Suivi d’une table ronde.
Les douaniers et policiers ne sont présents que sporadiquement à la frontière entre le Perthus et la Jonquera, depuis la mise en place des accords de Schengen en 1995. Ces villes
frontalières constituent le point de passage le plus fréquenté d’Europe. Des milliers de camions et de voitures passent chaque jour, sans être contrôlés. Pourtant, à cette frontière
que tou.te.s croient abolie, Mirka, Stefany, Gassama, Yissel ont été arrêtés. Stephany, en vacances en Europe, arrêtée à la frontière dans un bus alors qu’elle se rendait à Barcelone pour rentrer au Pérou ; Mirka qui venait visiter un zoo, Gassama qui a traversé la Méditerranée, ou encore Yssel, qui n’avait absolument pas prévu de s’arrêter en France. Ces témoignages incarnent les arrestations et violations quotidiennes des droits des personnes étrangères.
suivi d’une table ronde : DEDANS, DEHORS… UNE EUROPE QUI S’ENFERME
avec Elsa Putelat, réalisatrice du documentaire et intervenante de la Cimade au Centre de rétention de Cornebarrieu, Agnès Lerolle, coordinatrice des associations engagées à la frontière Franco-Italienne pour les personnes migrantes, et Myriam Tixier du pôle Solidarités Internationales de la Cimade.
Pour mettre en place la libre circulation à l’intérieur de l’espace Schengen, l’Union Européenne n’a eu de cesse de barricader ses frontières extérieures contre un
ennemi qu’elle s’invente : les personnes migrantes. Cependant, même aux frontières intérieures, la libre circulation est remise en cause. La France vient d’ailleurs de prolonger, pour la 12ème fois, les contrôles à ses frontières intérieures. Contrôles systématiques, contrôles ciblés, contrôles au faciès, tous sont devenus les instruments par excellence du tri des personnes étrangères aux frontières de l’Europe, avec pour conséquence des atteintes quotidiennes aux droits fondamentaux des personnes étrangères.
38 rue d’Aubuisson 31000 Toulouse